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Blog catholique Les Témoins de la miséricorde divine

La Soif de Dieu

21 Novembre 2020, 16:29pm

Publié par Témoins de la miséricorde divine

« Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. »

Ce cri de Jésus semble se perdre dans le désert de notre monde et fait écho à un autre cri de Jésus sur la croix cette fois : « J'ai soif ».

J’avais d’autres projets, d’autres désirs, d’autres chemins que je voulais suivre.

Je cherchais le bonheur comme si celui-ci était caché dans un coffre enfoui et je me voyais tel Indiana Jones en archéologue à la recherche de ce trésor.

Et pourtant, je ne l’ai trouvé nulle part sur cette terre. Oh il y a des moments de bonheur qui laissent un goût d’inachevé, comme un désir de vivre un bonheur encore plus grand.

Je cherchais à suive tous mes désirs, allant de colère en colère chaque fois que mes projets étaient contrariés, et quand parfois, je goutais à tel plaisir, voici qu’une tristesse étrange succédait à ce court instant de plaisir.

Comment se fait-il que toutes ses impasses me conduisent toujours plus loin du bonheur que je poursuis ? Comment se fait-il que mes désirs soient comme autant d’illusions qui au lieu de m’apporter le bonheur m’entraine vers le désespoir ?

C’est pour avoir oublié, la raison de mon existence ! Je ne me suis pas créé tout seul, je n’ai pas demandé à vivre cette vie, c’est un don reçu de Quelqu’un, et tant que je ne l’ai pas découvert, j’étais comme un vagabond ne trouvant ma place nulle part sur cette terre.

En me mettant au monde, mes parents ne m’ont pas apporté la réponse à mon existence, ils m’ont montré par leur amour et leurs limites, qu’il y a Quelqu’un de plus grand qu’eux et pourtant j’étais un aveugle essayant de vivre égoïstement sans avoir besoin de qui que ce soit. Combien d’errances, d’erreurs commises, de blessures données et reçues, de manques d’amour, d’égoïsmes et pourtant au cœur de cette vie, quelques signes de lumière, d’espérance, de joie donnée et reçue, d’amitié vécue, de moments simples, de rencontres étonnantes, de coïncidences, de hasards comme autant de signes discrets de Celui qui veillait sur moi sans que j’en sois conscient.

Aux heures les plus sombres de mon existence, deux pensées m’ont rattaché à la vie : Celle de ma maman qui avait tant d’amour pour moi que je lui aurais brisé le cœur. Celle de Dieu qui malgré mon éloignement, j’étais conscient vaguement qu’Il existait vraiment.

Cette nuit-là sans que j’en sois vraiment conscient, la grâce m’avait protégé, et de cette douleur intense, j’en garde une fêlure, une faiblesse comme une grâce pour aimer ceux qui sont désespérés, perdus, abandonnés.

Cela ne m’a pas pourtant évité d’aller de mal en pis, toujours plus loin dans mes addictions mauvaises. Et pourtant ma route était émaillée de balises de secours, d’aides dont je n’ai pris conscience que bien longtemps après. Sur le moment, je ne remarquais rien, quelques instants de joie, de révélations fugaces vite englouties par les angoisses et les tourments de chaque jour.

Une de ces balises fut cette journée particulière dans mon adolescence. J’étais très colérique et chaque contrariété me mettait hors de moi. A ce moment là, un dimanche matin, ma mère nous demande de nous préparer pour aller à la messe. J’étais fou furieux, comme rempli d’une colère immense sans raison que je ne m’expliquais pas moi-même. Puis au moment précis, où je franchissais la porte de l’immeuble et que je retrouvais dehors, une joie intense m’a saisie, une joie et un amour fou dont je ne comprenais pas d’où cela pouvait venir. Nous marchions avec mes frères et sœurs sur la route pour aller à la messe et en chemin chaque personne que je rencontrais, je sentais un amour pour cette personne, un désir puissant de lui communiquer cet amour débordant que je ressentais dans mon cœur et qui me dépassait. J’étais comme un vase débordant du liquide qui lui était versé. Je disais bonjour à toutes les personnes que je rencontrais sur la route. Ma plus jeune sœur me dit alors « Pourquoi tu lui dis bonjour, tu connais cette personne ?». Je lui dit « Non ». Elle me lança : « Tu es fou ! ». Oui j’étais fou d’amour, d’un amour qui ne venait pas de moi mais dont je ne comprenais pas à ce moment là ce que cela pouvait signifier. La signification ne me sera révélé que bien longtemps après, à 38 ans.

 

Seigneur, je te loue et te rends grâce pour ta présence à mes côtés depuis ma conception jusqu’à mon dernier soupir. Je sais que tu ne m’abandonneras jamais et le seul qui peut partir, c’est moi, de ma propre volonté. Tu me tiens par la main, tu veilles sur moi, comme si j’étais ce que tu as de plus précieux sur cette terre, fais Seigneur que d’autres que moi, ressentent Ta présence dans leur vie. Tu es le vrai Bonheur que nous cherchons. En dehors de Toi, il n’y a pas de vrai bonheur. Je t’en supplie Seigneur, viens en aide à tous les désespérés, à toutes ces âmes errantes qui t’ont cherché sans te connaitre partout et n’ont trouvé que larmes et amertumes. Souviens-toi Seigneur du fiel que les soldats t’ont donné à boire alors que tu criais « J’ai soif » sur la croix. Seigneur, viens toucher le cœur de tes enfants, plus spécialement ceux qui sont le plus éloignés de Toi, ceux qui t’ont abandonné car ils ne T’ont pas connu en vérité. Viens guérir leurs blessures par Ton Précieux Sang qui donne la vraie Vie. O Source de Charité, viens remplir le vide de nos existences par Toi-même, notre Seigneur et Notre Dieu ! Maranatha ! Viens Seigneur Jésus !

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