Le massacre des innocents

Comment ne pas pleurer aujourd'hui devant tous ces innocents massacrés, menés à l'abattoir dans le silence de nos sociétés ? "Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages. Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète: On a entendu des cris à Rama, Des pleurs et de grandes lamentations: Rachel pleure ses enfants, Et n'a pas voulu être consolée, Parce qu'ils ne sont plus." (Mathieu 2, 16-18). De cris il n'y en a pas! Comment pourraient-ils exprimer leur souffrance ceux qui sont privés de la parole ? Ils sont conduits comme des agneaux à l'abattoir, sacrifiés à des idoles qui ont pour nom : liberté, bien-être...

Oui la souffrance de la mère s'exprime, elle peut crier sa souffrance, sa douleur. Elle peut pleurer et rencontrer des oreilles compatissantes, mais le bébé à qui l'on refuse le droit à la vie, que peut-il faire ? Bien sûr la société nous fait croire que ce n'est qu'un amas de chair sans âme, un déchet que l'on peut jeter. Mon Dieu, si chacun prenait le temps de réfléchir à ce qu'il est aujourd'hui et qu'il le doit au fait d'avoir été lui aussi un foetus! Comme le mensonge est partout présent! On ajoute à la souffrance de la mère, celle de l'enfant! Quel est ce bonheur auprès duquel l'on court aujourd'hui, ce bonheur qui refuse la vie à un enfant! Quel donc peut-être le tort de ces enfants qui même s'ils ne sont pas désirés, sont et resteront toujours des enfants!

Seigneur, enlève ce voile qui recouvre nos yeux et nos coeurs! Fais surgir ta lumière dans nos ténèbres! Viens purifier ton peuple qui se meurt dans son péché! Viens guérir nos blessures mortelles! Viens en aide à ces enfants, ces êtres sans défense, ces bien-aimés, ces tout-petits, ces merveilles d'amour en devenir! Oh Mon Dieu, entends le cri de tous tes enfants qui sont assassinés aujourd'hui encore et sacrifiés pour des idoles! Entends leur détresse et celles de leur mère que l'on anesthésie afin de leur enlever la chair de leur chair, le sang de leur sang et les conduire à la mort! "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Luc 23:34).

Toi mon frère qui n'a pas le droit à la parole et que l'on assassine froidement, sache que tu es aimé, infiniment aimé par Dieu! Toi qui a tant d'amour a donné et que l'on rejette, sache que ton sacrifice n'est pas vain. Tu es un martyre d'amour, un martyre de Dieu, semence d'où germera le pardon et la conversion. Dieu a entendu tes pleurs et tes cris et te dis "de prendre patience encore un peu, jusqu'à ce que" tes "compagnons de service et" tes "frères qui doivent être mis à mort tout comme" toi "se trouvent au complet" (Apocalypse 6, 11).

Oui mon frère, toi qui ne peux te défendre, l'Esprit Saint, le Paraclet " intercède pour" toi "en gémissements ineffables" (Romains 8, 26). Tu n'es pas oublié, même si ta mère t'oublie : "N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, Moi je ne t'oublierai point." dit le Seigneur(Isaïe 49, 15).