Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Blog catholique Les Témoins de la miséricorde divine

La porte de la miséricorde

6 Février 2016, 16:08pm

Publié par Témoins de la miséricorde divine

Je me souviens d'un chant dont on répète la phrase suivante : "La misericorde du Seigneur, à jamais je la chanterai". En cette année sainte de la miséricorde, comment ne pas témoigner qu'aujourd'hui encore le Seigneur nous invite à entrer par la porte de la miséricorde. Est-ce que le Seigneur n'appelle que les bons, que les meilleurs et délaisse les autres ? Est-ce que son amour n'est reservé qu'à quelques uns ? Que nous dit la parole de Dieu ? "A votre avis, si un homme possède cent brebis et qu'une d'elles vienne à s'égarer, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes pour s'en aller à la recherche d l'égarée ? Et s'il parvient à la retrouver, en vérité je vous le dis, il tire plus de joie d'elle que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi on ne veut pas, chez votre Père qui est aux cieux, qu'un seul de ces petits ne se perde." (Saint Matthieu, 18, 12-13). Dieu nous dit que pour une brebis retrouvée il en retire plus de joie que pour les 99 qui ne se sont pas perdus! Dieu n'est jamais indifférent à notre vie, à nos soucis, à nos égarements. Il est le Dieu d'Amour et déjà dans l'ancien testament, on le décrit comme lent à la colère, riche en grâce et en fidélité. Il est si patient et si discret que nous prenons cela pour une absence ou plus grave pour une indifférence. Nous reportons sur Dieu nos propres états d'âme ou pire nous prenons nos illusions pour la réalité. Qui en étant plongé dans le noir penserait que le noir est la seule chose qui existe ? Et pourtant l'homme réfléchit ainsi : il s'émerveille de la création et aussitôt il oublie qu'il y a un créateur et ne voit plus que le mal et s'écrit : "Si Dieu existe il n'y aurait pas tout ce mal!". Regarder la vérité en face nous dérange car nous devrions alors nous reconnaître complice de tout ce mal qui se produit dans le monde. N'ai-je jamais refusé d'aimer ? Ai-je toujours eu des mots d'amour, des paroles et des gestes qui relèvent ? Oh en vérité, il suffit de regarder une seule de nos journées pour nous rendre compte que nous avons failli à l'amour et que nous avons été complice du mal. Et pourtant loin d'accabler le croyant, comme un enfant qui reconnait ses bêtises et qui a confiance en ses parents, avec Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face nous pouvons dire « ... que si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent ».

Dieu est plus grand que nos fautes et cela nous fait peur! Dieu est plus grand que nos péchés, que nos petitesses, que nos pauvres représentations et pourtant nous voulons le limiter à notre propre niveau. Nous projetons nos propres fantasmes sur Dieu en imaginant qu'il vaut mieux qu'il n'existe pas pour que nous puissions poursuivre nos chemins de traverse qui conduit à la mort. Car se convertir demande plus d'effort, de sacrifices, de renoncement et est un chemin bien plus étroit que celui qui mène à la perdition. Qui n'a jamais ressenti que pour aimer en vérité, il faudrait sacrifier ce à quoi l'on tient le plus ? Son propre désir, son plaisir, son égoïsme auquel on est si bien habitué et qui nous berce d'illusions sur nous-même ne nous demande aucun effort, alors que rechercher le bien, l'amour véritable nous demande de sortir de nous-mêmes et là il faut bien le reconnaître que sans la grâce de Dieu, nous ne pouvons rien!

Saint Paul nous le dit : "Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais!" (Romains, 7, 15)". Cela pourrait nous conduire à la desespérance, et c'est toujours le cas, si nous perdons Dieu de vue, si dans notre grande folie ou dans notre grande ignorance, nous avons cru que Dieu n'existait pas! Saint Paul reconnaît : "Malheureux homme que je suis! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ?". Mais le croyant a cette certitude que beaucoup lui envient car il peut s'exclamer avec foi : "Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!" Oui le dernier mot c'est Dieu qui l'a eu en triomphant de la mort par Jésus Christ le Ressuscité, le Vivant! Nous, catholiques, nous avons une grâce énorme, si fantastique qu'elle est méconnue! C'est la grâce de pouvoir confesser nos péchés à un homme comme nous, lui aussi fragile, mais choisi par Dieu pour porter dans un vase d'argile un trésor si grand, la miséricorde du Seigneur pour son peuple! Ah la grâce de la confession, qui nous fait entendre par la bouche d'un prêtre, des paroles de consolation qui viennent de Dieu même. C'est bien au cours d'une confession que le prêtre a sorti une parole qui n'était connue que de Dieu et de moi! Quel miracle d'amour à portée de main et combien ignoré des prêtres mêmes! Puissions nous en cette année sainte extraordinaire de la miséricorde redécouvrir la grâce de ce sacrement qui nous donne la certitude de l'amour infini de Dieu pour sa créature pécheresse! Allons comme nous y invite le pape François franchir cette porte symbolique et redécouvrir la tendresse infinie de Dieu pour chacun de nous, y compris les larrons que nous sommes tous!

Commenter cet article